Aiguisons notre esprit critique

pour nous rendre compte de la formidable suprématie de la science et de la médecine sur la vie des individus. Nous vivons la démonstration flagrante de l’existence d’un biopouvoir d’ampleur planétaire ! Le contrôle de la vie des individus par la médiation de la santé, ou biopolitique, contre laquelle Foucault mettait en garde est, en cette période, criant.
Profitons de ce moment de réclusion pour réfléchir à cette dépendance inouïe de l’homme envers la médecine, que dénonçait déjà Ivan Illich. Cette emprise a grandi à un tel point qu’elle est aujourd’hui capable d’arrêter le cours du monde. Un nombre incalculable de vies souffriront, voire s’effondreront, sous les effets secondaires de cette crise sanitaire. À force d’avoir encouragé la quête infinie de santé et de sécurité, nous avons, paradoxalement, rendu la vie extrêmement fragile… Tâchons de devenir plus indépendants vis-à-vis de ce biopouvoir en tentant d’appréhender cette crise sanitaire, non comme une maladie, mais comme un symptôme civilisationnel. »

Lire cet article paru dans Le Monde du 15 avril 2020

Juste femme monde

Pour Christiane Taubira,  » Ce qui me paraît important, c’est d’avoir conscience des autres, d’avoir constamment à l’esprit qu’il y a d’autres qui subissent les mêmes contraintes, les mêmes interdits, les mêmes renoncements, dans des conditions différentes et très inégalitaires. Ce qu’il y a de puissant dans ce moment, c’est la présence des autres : surtout quand elle n’est pas là physiquement, elle est là. »

Écouter Christiane Taubira : « L’économie ne peut pas être un absolu, une divinité, un veau d’or » dans L’invitée de 8h20 : Le Grand Entretien sur France Inter du lundi 13 avril 2020