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j’arrache mon visage à la douleur,
et mes fleurs ressuscitent du vide,
rescapées du jardin de la nuit
j’entends l’aube frapper à la porte,
j’appelle mon corps, qu’il laisse reposer le lit,
qu’il laisse en paix les draps, dans l’inertie de leurs plis,
songes froissés par les ombres
matin… j’appelle mon corps, qu’il brise le mur des heures lourdes,
qu’il déchire son linceul, qu’il chante debout son poème
assis près de la fenêtre, je défais mes nœuds,
deviens soudain le nid d’une pensée-oiseau,
le ciel me regarde par la vitre, les yeux ivres de lumière…
sur la petite table, la tasse posée, le café médite,
la fumée monte, prière secrète à mes lèvres pour enfanter le jour
Jean d’Amérique, inédit, Ces instants de grâce dans l’éternité, Anthologie, Éditions Le Castor Astral
Partage. Dominique A, heureux facteur poétique
de rêver pareil
le refus
du bureaucrate intérieur
une exaltation sereine
un visage
qui se transforme
en tigre
à chaque émotion
un visage sans visage
qui accueille
tous les visages
un tremblement de ciel
je commencerai par être
jusqu’au paroxysme
Zéno Bianu, Infiniment proche et Le désespoir n’existe pas, Éditions Gallimard
Partage de Dominique A., heureux facteur poétique