Écouter.

Près de Tovarnik des migrants attendent un bus. On ne les voit pas.

Tous instants décisifs. N’oublier, le monde est là.

Et respirer. Respirer.

Contre l’essoufflement, chaque jour, d’heure en heure,
respirer, chaque jour, respirer, d’heure en heure,
aller un peu plus loin, n’aller nulle part, de bonté et d’ardeur.

Sur la route de rien.

Ce matin, de nuit encore,
cette folie de sauter pieds nus,
l’herbe drue de rosée froide, dehors,
jaillissant du sommeil, dehors.

Pas de peur, pas mourir, pas aujourd’hui.

4° ce matin.

Je crois qu’il n’y a pas de lumière en ce monde sinon ce monde 
(nous avions tout perdu en aimant) […]

Claude FavreSur l’échelle danser, Éditions série discrète
Partage de Dominique A. Heureux facteur poétique

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