« Mobilisés plus que jamais malgré la crise qui intensifie et complexifie nos activités. »

Cher.e.s ami.e.s,
Il y a un mois, dès le début du confinement, vous avez été informés de nos priorités et de nos actions pour aider les personnes réfugiées et migrantes.
Pour répondre à l’urgence, nous avons dû nous adapter rapidement.
Que s’est-il passé au début de la crise ? La Cimade a demandé au gouvernement l’adoption de plusieurs solutions d’urgence en lien avec la propagation du virus. Nous avons également édité une lettre ouverte inter-associative rappelant que plus de 3 500 personnes étaient à la rue, en région Île-de-France.
Confinée mais réactive, La Cimade actualise régulièrement les démarches administratives possibles pour les personnes étrangères. En région, toutes les permanences avec les bénévoles ont été réorganisées, et se font à distance.
Nous travaillons aussi activement sur la situation dramatique en Outre-mer et aux portes de l’Europe où la crise révèle l’urgence de prendre des mesures de protection pour tout le monde.
Nous avons demandé la fermeture des centres de rétention (CRA) afin de faire respecter les droits fondamentaux des personnes retenues et diminuer les risques de transmission du virus. La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, s’est rendue le 15 avril dernier dans deux centres de rétention dont celui du Mesnil-Amelot. Elle vient d’adresser au ministre de l’Intérieur sur la situation d’urgence des CRA. Cette autorité publique indépendante exprime publiquement ce que nous soulignons et demandons depuis longtemps.
La situation des jeunes isolé·e·s s’aggrave avec le confinement : rupture de prise en charge, remises à la rue, … A Gap, face à la situation alarmante de 23 mineurs logés dans un squat, nous avons interpellé la préfète pour demander leur mise à l’abri.
Enfin, nous restons mobilisés dans nos 2 centres d’hébergement, notre centre psycho-social et sur les 5 bidonvilles à Montpellier. Nous devons faire face à des coûts supplémentaires pour répondre aux exigences de protection sanitaire et pour aider les personnes que nous accompagnons.
Par exemple :
- Distribution de bon-achats pour acheter des produits de première nécessité et faire face à la perte de revenus liées à l’inactivité subie.
- Distribution de gel hydro alcoolique et des micro-ondes, entre autres, pour éviter les contacts dans les cuisines communes.
- Amélioration des habitations déjà précaires sur les bidonvilles.
- Mise en place d’une plateforme téléphonique pour les personnes en souffrances psychologiques.
Plus que jamais, nous restons mobilisés et solidaires pour aider les personnes réfugiées et migrantes, et défendre leurs droits. Pour continuer notre combat et assurer la défense des personnes étrangères, nous vous remercions de votre solidarité qui est une aide inestimable en cette période difficile.
Bien à vous, Ségolène Lavernhe
Directrice du développement des ressources privées, de la communication et de la sensibilisation.