Toujours la vie invente
« Je suis avant tout jardinier : d’une part, parce que j’ai un jardin et, d’autre part, parce que je pense que le jardin est supérieur dans la façon dont nous pouvons aujourd’hui appréhender l’ensemble du territoire et, par là-même, les paysages qui viennent se glisser dans le jardin.
Je suis un jardinier au sens littéral du terme quand je mets les mains dans la terre et je le suis à nouveau avec une autre distance quand je cherche à travailler sur des paysages qui sont à plus grande échelle, mais les questions qui unissent les deux sont les mêmes : il s’agit du vivant, et c’est là un point commun fort et qu’on ne peut pas contourner… »
« … Car nous sommes obligés d’exploiter cette diversité puisque nous en sommes tributaires : nous mangeons les produits de la nature, tout nous vient d’elle. On ne peut rien faire sans ce que produit la nature. Comment devons-nous continuer à vivre dans notre industrie pour exploiter tout cela sans détruire ? Là, le rôle des grands groupes de l’industrie chimique (tels Monsanto et d’autres) est considérable ; ils jouent un rôle sélectif, suppriment l’accès à cette diversité ou la détruisent : ce sont des meurtriers. »
« … Je ne sais pas si l’individu humain est programmé biologiquement : je ne le pense pas. Je pense que la vie invente, vraiment, et que c’est le sens même de l’évolution… »
Gilles Clément